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Agromonte (I)

Page internet école de Weiswampach

Mon ballon bleu

Je connais bien cette histoire, car c’est moi qui l’ai vécue.
Tout a commencé quand j’avais dix ans. Ce n’était pas une journée comme les autres. À l’école, il y avait un lâcher de ballons, des ballons que les maîtres avaient gonflés à l’hélium pour qu’ils s’envolent dans le ciel.
Nous avions tous fait une étiquette avec notre nom accrochée au ballon. Moi, j’avais rajouté mon adresse internet – j’en ai une nouvelle.
Avant que le signal fût donné, certains enfants avaient déjà lâché leur ballon, mais moi, je le tenais en serrant bien fort la ficelle entre mes mains. Je me revois dans la cour, j’attends le compte à rebours : 5, 4, 3, 2, 1 et bonne chance pour tous les ballons de l’école !
Alors il y a eu un beau mélange de couleurs, simples mais belles.
Tout d’un coup, un ballon se mit à l’écart des autres, on pouvait encore distinguer sa couleur bleue. C’était le mien ! Mais la direction dans laquelle il allait ? Aucune idée !
J’ai eu alors le pressentiment que quelqu’un allait le retrouver et que j’aurai bientôt une réponse.
À force de réfléchir à cela, il n’était plus là.
Tous les jours qui ont suivi, j’ai consulté ma boîte aux lettres électronique avec l’espoir qu’un message me soit adressé !
Des semaines passèrent, interminables, toujours rien ! Et puis un jour : Victoire !
Quelqu’un a retrouvé mon ballon quelque part !
J’étais tellement heureux que j’ai fait dix fois le tour de la maison. « Maman, maman, j’ai reçu un courrier, c’est sûrement pour mon ballon ! Je fonce ouvrir mon e-mail ! »

Bonjour,
Aujourd’hui, j’ai été un peu surpris car j’ai retrouvé ton ballon dans mon jardin.
J’espère surtout que tu auras mon message.
Au revoir

— Alors ce message ?
— C’est super ! Mon ballon a été retrouvé ; par contre je ne sais pas grand chose sur l’identité de mon correspondant. Il ne m’a rien dit sur lui, je ne sais même pas comment il s’appelle, où il habite, quel âge il a.
Je vais vite lui répondre pour en savoir plus.

Bonjour,
Je m’appelle Nicolas. J’ai dix ans et je suis très heureux de faire ta connaissance. Voilà plusieurs semaines que j’attends avec impatience des nouvelles de mon ballon. Je me demande bien dans quel pays il a atterri.
Où habites-tu ? Es-tu européen ? Comment t’appelles-tu ? Quels sont tes loisirs ? J’aimerais te connaître davantage.
Comme tu le sais déjà, j’habite à Niort, dans l’ouest de la France assez près de l’Océan Atlantique. Dans ma ville passe une rivière qui s’appelle la Sèvre Niortaise. Pas très loin, une autre rivière s’appelle la Sèvre Nantaise et c’est pour cela que mon département s’appelle les Deux-Sèvres.
En ce moment, la ville est très belle, car il y a plein de guirlandes illuminées pour Noël.
Mon père travaille dans une mutuelle d’assurances – il faut dire que Niort est la capitale des mutuelles. Le métier de ma mère, c’est d’organiser des expositions dans le Donjon qui est un ancien château fort aujourd’hui transformé en musée.
Bon, je te quitte, je t’en raconterai plus la prochaine fois.
Merci encore et au revoir.
Réponds-moi vite.
Nicolas

Bon voilà, j’ai cliqué sur « Envoyer le message ».
Maintenant, je devais attendre à nouveau pour en savoir plus.

Je ne savais pas encore que ce serait le début d’une longue histoire.

CM2 de Niort


Mon ballon bleu (2)

Bien sûr, j’étais très impatient de recevoir une réponse. Aussi, le même soir, j’ai consulté de nouveau ma boîte aux lettres électronique. Super ! La réponse était là !
Bonjour Nicolas !
je m’appelle Wilmy. C’est moi qui ai trouvé ton ballon à Weiswampach dans notre jardin devant la maison.
J’étais très content de trouver ton ballon parce que j’aimerais devenir ton ami.
J’ai douze ans.Je suis européen, mais je suis aussi dominicain, parce que je viens de la République Dominicaine.
Je suis aussi grand que mon instituteur. Je joue beaucoup avec mes amis au football pendant les récréations. Je suis aussi pompier.
J’ai deux sœurs cadettes, Dalmi (huit ans) et Lindsey (quatre ans). Elles viennent aussi de la République dominicaine.
Mon père s’appelle Daniel, il est français, il est informaticien. Ma mère s’appelle Milagros, elle est dominicaine et elle est femme de ménage.
J’habite à Weiswampach, au nord du Grand-Duché de Luxembourg.
A Weiswampach, il y a deux lacs ; le premier est pour nager et pour faire un tour en bateau ; le deuxième est réservé à la pêche. Maintenant, il y a de la neige et je peux faire de la luge avec mes copains.

Ce qui est drôle : Au Luxembourg, il y a aussi deux rivières qui ont le même nom : il y a une Ernz blanche et une Ernz noire.
Je t’envoie ici une photo de moi. Est-ce que tu peux m’envoyer une photo de toi ?

As-tu beaucoup d’amis ? Où vas-tu à l’école ? Vous êtes à combien dans ta classe ? Et dans ton école ?
J’attends ta réponse, réponds-moi vite !
Wilmy

Bien sûr j’ai répondu tout de suite. J’étais tellement heureux de connaître un nouvel ami. Et un ami au Luxembourg ! Je ne connaissais pas du tout ce pays.
Malheureusement, maman m’appelait : elle m’attendait pour le dîner. C’est pourquoi, j’ai rapidement écrit une réponse très courte et je l’ai envoyée.
Salut Wilmy !
Merci beaucoup pour ton message. Je suis très heureux de te connaître. Malheureusement, je n’ai pas beaucoup de temps pour l’instant. Je vais te répondre dès que possible.

Voici ma photo :

À demain, j’espère !
Nicolas

Wilmy m’a raconté plus tard ce qui s’était passé chez lui.

Il a raconté son aventure à ses parents. Ils étaient contents eux aussi.
Le lendemain, il a tout raconté à ses copains et à ses copines à l’école. Tous lui ont posé beaucoup de questions.
« Comment est-il ? Quel âge a-t-il ? Qu’est-ce qu’il aime ? A-t-il une bonne amie ? Viendra-t-il chez toi ? Iras-tu chez lui ? N’a-t-il pas de frère ou de sœur ? Vas-tu lui téléphoner ? Connais-tu son numéro de téléphone ? … »
Mais Wilmy ne pouvait pas répondre à toutes ces questions.
Josiane, elle, était un peu jalouse, elle aussi a toujours voulu avoir un ami en France.
Toutes ces questions avaient donné une idée à Wilmy …
Quand il rentrait à midi, il allait chez son père et lui disait :
- Papa, tous mes copains étaient très contents de savoir que j’ai un nouvel ami en France.
- Ah bon ?
- Oui, et il y en avait même qui étaient jaloux !
- Ah bon ?
- Et toi, n’aimerais-tu pas connaître Nicolas de plus près ?
- Oh, oui, j’aimerais bien le connaître de plus près.
- Peut-être pourra-t-il venir un jour chez nous ?
- Ah, c’est une bonne idée. Je vais en parler avec ta mère.
Papa allait chez maman et lui demandait si je pouvais venir chez eux.
- Aucun problème ! dit maman, mais il doit aussi aller à l’école ! Non ?
- Mais il pourra aller avec moi à l’école pour apprendre et pour savoir ce qu’on fait à l’école. Je vais le demander à mon instituteur.
Le lendemain, Wilmy pose la question à Bop, son instituteur. Bop est d’accord :
- Je devrai mettre encore un banc dans notre classe.
À la maison, Wilmy va dans sa chambre et m’écrit la bonne nouvelle.
Bonjour, Nicolas !
J’ai demandé à mes parents et à mon instituteur si tu pouvais venir chez nous. Ils sont d’accord, mais tu dois aller avec moi à l’école.
Quand est-ce que tu as le temps de venir chez moi ?
J’espère que tu peux venir chez moi dans peu de temps. J’espère que tu peux rester longtemps. Ainsi je peux te faire visiter le Grand-Duché de Luxembourg.
Au revoir ! Réponds-moi très, très vite !
Wilmy

Quand j’ai vu ce message, j’étais très content.
J’ai couru vite chez mes parents pour demander :
Est-ce que je peux aller au Luxembourg chez Wilmy ?
Maman est étonnée :
Qu’est-ce que tu veux ? Aller au Luxembourg ?
Mais oui, chez Wilmy ! Tu sais, le garçon qui a trouvé mon ballon et qui m’a écrit un message sur internet.
Alors j’ai raconté à maman toute l’histoire de Wilmy.
Combien de jours est-ce que tu comptes rester chez Wilmy ?
Je veux rester chez lui pendant deux semaines.
Le soir, maman et moi, nous en avons parlé avec papa. Il était d’accord lui aussi.
Le lendemain, j’ai demandé à mon instituteur si je pouvais aller au Luxembourg. Au premier moment, il a hésité, mais il a fini par me donner son accord.
J’en ai informé tout de suite Wilmy.

Quinze jours plus tard, je prenais le train à la gare de Niort. J’avais mes valises. Je disais au revoir à mes parents.
Dans le train, le temps ne passait pas très vite. J’ai lu tout un livre sur le Luxembourg.
J’ai dû changer deux fois de train, à Paris et à Luxembourg.
Quand je suis arrivé à six heures du soir à la gare de Troisvierges, je prenais mes valises et je descendais du wagon.
Sur le quai de la gare, Wilmy m’attend avec ses parents. Je l’ai reconnu tout de suite, parce que j’avais sa photo.
Nous nous sommes salués et embrassés.

Avec la voiture des parents de Wilmy, nous sommes allés chez eux à Weiswampach.
J’étais très étonné : Que c’est beau ici !
Nous sommes entrés chez Wilmy, nous avons pris les valises et nous les avons montées dans sa chambre.
J’étais très fatigué. J’avais beaucoup faim. Nous avons mangé et ensuite nous nous sommes allongés et nous avons dormi tout de suite.

Le lendemain, j’allais à l’école avec Wilmy. Ses copains et ses copines m’ont posé beaucoup de questions. J’y ai répondu.
J’ai appris à connaître quelques copains et le maître de Wilmy.
Je connaissais tout de suite Steve et Diogo, ils jouent très bien au football. Il y avait aussi Monique, qui parlait tout le temps et Mike, le grand ami de Wilmy. Il y avait encore la petite Filipa et la petite Ana, Conny, qui sait toujours toutes les bonnes réponses, Vera avec ses cheveux longs, Xavier avec ses cheveux noirs tout courts. J’ai trouvé que Wilmy a beaucoup de gentils copains et copines.
Et il y a l’instituteur : il a des cheveux gris, il porte des lunettes, il a une barbe. Les enfants l’appellent Bop, cela veut dire pépé. Il aime beaucoup manger du chocolat. Il était très gentil. Je l’avais déjà vu quand il était venu chez nous à Niort. Mais il ne se rappelait plus de moi.
En classe, les enfants parlaient souvent l’allemand, parfois le français ; en récréation, il parlaient le luxembourgeois.
Je parlais le français avec tous, sauf avec Simon qui ne voulait pas parler le français. Parfois, ils ne comprenaient pas tout ce que je disais.
A la récréation, j’ai joué avec Wilmy et ses copains et copines au football. Ils ont une grande cour de récréation et un terrain de football spécial.
A midi, nous avons mangé des crêpes que la maman de Wilmy avait préparées. Elles étaient très grandes et délicieuses. J’en ai mangé dix. Mon ventre était plein à craquer.

L’après-midi, nous avons fait une promenade autour des deux lacs de Weiswampach. Nous avons vu des poissons et des pêcheurs qui attrapaient des truites. Nous avons bien ri parce qu’un pêcheur est tombé à l’eau. Il s’est fâché.
Le soir, j’ai parlé beaucoup de Niort et de ma famille. J’ai aussi envoyé un message à mes parents pour tout leur raconter.

Le lendemain, c’était dimanche. Nous avons fait un tour à travers le Luxembourg. Ana, une copine de Wilmy nous a accompagnés.

Nous sommes partis tôt le matin en voiture pour Clervaux. C’est une petite ville à quinze kilomètres de Weiswampach. Nous avons fait une promenade et nous avons visité le château. Dans une exposition, il y a des modèles réduits de tous les châteaux du Luxembourg-
Clervaux ; il y a là encore une autre exposition de photographies : The family of men.

Ensuite nous sommes allés à Luxembourg, la capitale du Grand-Duché. Nous avons regardé la cathédrale. Dans la crypte de la cathédrale, il y a les tombeaux des grands-ducs et des grandes-duchesses de Luxembourg. Nous avons visité aussi la vieille ville. Il y a encore des murs de la forteresse de Luxembourg. Dans les rochers sous la forteresse, il y a les casemates, de longs couloirs souterrains. Nous n’avions pas le temps de visiter tous les musées de la ville. Mais nous avons fait un tour par le plateau du Kirchberg. Là il y a beaucoup de bâtiments de l’Union européenne : la Cour de Justice, il y a le secrétariat du Parlement européen …

Nous sommes passés aussi par Esch-sur-Alzette, le centre de la sidérurgie luxembourgeoise. Là, il y a des installations de l’ARCELOR, la plus importante firme sidérurgique du monde. À Rumelange, tout près d’Esch-sur-Alzette, on peut rouler avec un train sous la terre dans les mines de fers.

Dans un restaurant italien, nous avons mangé des pizzas. Ana nous a parlé de sa cousine Nicoletta qui habite en Italie. Elle va lui écrire un message pour lui raconter mon aventure.

L’après-midi, nous sommes allés à Remich près de la Moselle, la plus grande rivière du Luxembourg. Nous avons fait un tour en bateau sur la Moselle. La mère de Wilmy nous a suivi en voiture jusqu’à Wasserbillig. Là nous avons quitté le bateau. Je n’ai pas bien fait attention et j’ai failli tomber à l’eau. Wilmy m’a rattrapé de peu.

Nous sommes remontés dans la voiture. Nous sommes allés à Echternach, une petite ville près de la Sûre, une rivière très longue. La mère de Wilmy nous a parlé de la procession dansante qui a lieu tous les ans le mardi de la Pentecôte.

À Vianden, nous avons pris le téléphérique et nous avons vu sur une petite montagne le plus beau château de Luxembourg.
Sur une autre montagne près de Vianden, nous avons vu une énorme bassin d’eau. On pompe l’eau de la rivière Our dans ce bassin quand on a trop d’électricité ; quand on manque d’électricité, on laisse recouler cette eau dans la rivière et on produit de l’électricité. C’est une centrale électrique.

Le soir quand nous sommes rentrés, nous étions tous très fatiqués. Mais Ana a encore écrit un message à Nicoletta d’Agromonte en Italie pour lui raconter tout ce que nous avions vécu.

La cinquième année d'études de Weiswampach


mise à jour: 15/01/04